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Témoignage de Christine C.

répètitionsChanter dans une chorale ce n’est pas uniquement apprivoiser les clefs de sol et de fa, les do, ré, mi, fa, sol la si , les rondes, les blanches les noirs, les croches, et se caler dans l’oreille les rythmes, les silences, les dièses et les bémols.  Chanter dans une chorale c’est se retrouver une fois par semaine, dans une école pour chanter d’une seule voix, à trente-cinq. Il y a les calés du premier rang, ceux qui ont biberonné au solfège dès leur petite classe, ceux qui déplient leur partition comme on ouvrirait une carte routière dont on connait le trajet.

Il y a les sopranes de devant qui ne plaisantent pas avec l’apprentissage casque sur la tête, et lâchent leur partition avant tout le monde, alors que vous vous souvenez seulement de la première portée. Il y a ceux qui ont l’oreille absolue, c’est plus fort qu’eux, ils identifient en moins de deux vos écarts. Il y les aidantes, celles qui se mettent à côté de vous, plus besoin de partoches, vous n’avez qu’à les écouter, la musique c’est leur truc. Il y a ceux qui bavardent tout le temps et ceux qui ne bavardent jamais, parce que c’est déjà assez compliqué comme ça de suivre la répèt. Chanter dans une chorale c’est besogneux, il faut se taper le déchiffrage, ça ne ressemble à rien au départ, ça coince, ça ripe, c’est du démarrage en côtes, et puis une jour pas comme un autre, pof, ça y est, c’est de la vraie musique qu’on a envie d’écouter en fermant les yeux, ça fait frissonner, on a les poils tout debout, on ne s’y attendait pas.

Mais il faut remettre le couvert souvent parce qu’il faut apprivoiser la justesse, et pas qu’un peu, un courant d’air, une voisine qui se trémousse et qu’à encore fait tomber ses partoches et on a descendu d’un demi ton. Moi, je dis ça, mais je ne fais que répéter, je ne suis pas du genre à m’offusquer, je trouve tout beau ou presque : sauf le jazz, ce n’est pas mon truc. Pourtant j’ai essayé, j’ai eu plein de copains intellos qui voulaient m’initier, se pâmaient d’aise à chaque prouesses techniques des solos en concert, avaient des papillons plein les yeux en caressant leur vinyle de Nougaro.

Chanter dans une chorale, ce n’est pas seulement chanter, c’est être ensemble, respirer le même air et les mêmes silences, c’est communier le temps d’un soupir la joie d’être vivant et d’entonner le mirologue de la vierge en chœur, c’est partager des salles des fêtes, des églises, des prairies pour se faire applaudir par des amis, de la famille et un public fidèle. C’est partager des pâtés en croûte, des bourgognes et des moelleux au chocolat les week-end de travail. C’est savoir qu’on en est, qu’on est de la famille des dièses et des bécarres, on va se retrouver après les vacances,  le rendez-vous est pris. Chanter dans une chorale c’est être habillé presque pareil le temps d’une journée, viser l’harmonie du noir et blanc, ça ne donne pas toujours l’effet escompté, ce n’est pas du Sonia Rikiel, mais on n’est pas là pour ça.

Chanter dans une chorale, c’est travailler chez soi, apprendre les airs et les paroles, emmerder son chat un après-midi avec une même ritournelle qui ne veut pas s’imprimer dans votre cervelle d’oiseau et puis c’est écoper d’un « peu mieux faire » qui vous rappelle vos années lycées, alors c’est quitter les copines une année ou deux pour laisser Nougaro retourner sur son étagère et revenir peut-être.

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